On trouve dans le commerce des grilles en V à fixer sur la porte du box. Elles permettront parfois d'éviter le tic à l'ours. Mais ne nous faisons pas trop d'illusions: le tiqueur enragé reculera loin de la porte et se balancera au fond de son box.

Les tics, fléau des écuries

Eh oui, les chevaux ont parfois des manies, des habitudes idiotes et des comportements farfelus, qui peuvent être nocifs sur eux. On appelle cela des tics. Le mot utilisé en hippologie est les vices rédhibitoires.

1) Le tic aérophagique

C'est le plus important à connaître parce que c'est celui qui a les conséquences les plus embêtantes (il peut anuler la vente d'un cheval). Ce tic consiste, pour le cheval, à avaler de l'air. Il appuie ses dents contre un point fixe, généralement le rebord de sa porte ou de sa mangeoire, mais parfois aussi sur le mur ou la chaîne d'attache. Le cheval ouvre alors la bouche et produit un bruit caractéristique. Il recommence ce manège indéfiniment. Si l'on suprime toute possibilité de s'appuyer, le tiqueur s'en passe: il lève simplement la tête et fait entendre son bruit guttural. Chez certains chevaux vraiment atteints, le tic prend une telle ampleur qu'ils lèvent la tête et avalent de l'air même en marchant !

 

Mieux vaut prévenir que guérir !

Un cheval doit pouvoir se détendre en liberté, au moins une ou deux heures par jour. Son travail doit être varié et toujours se terminer par un exercice réussi et une récompense. La compagnie de ses congénères lui est indispensable et il lui faut au minimum la possibilité de les voir et les sentir. Enfin, certains chevaux ont besoin de calme, d'autres d'effervescence et tous ont leurs têtes : faire cohabiter deux chevaux qui ne s'entendent pas revient à prendre le risque que l'un d'entre eux au moins développe un tic.

 

 

2) Le tic de l'ours

Les antérieurs légèrement écartés, le cheval balance son encolure d'un côté à l'autre par dessus la porte de son box (ou parfois à l'intérieur - dans ce cas, la tête est un peu baissée). Son poids passe alternativement d'un antérieur à l'autre, infligeant aux muscles et ligaments un effort anormal et incessant. Le tic de l'ours est très fatiguant pour le cheval, qui dépense ainsi beaucoup d'énergie inutilement.

 

 

3) Autres tics

Il existe en existe beaucoup d'autres, aussi stupides mais, heuresement, pas tous aussi lourds de conséquences.

Il y a le tic "ambulatoire": le cheval marche en rond dans son box sans arrêt, parfois jusqu'à épuisement total.

Et le tic qui consite à "casser la noisette": le cheval agite continuellement sa lèvre inférieure contre sa lèvre supérieure en faisant un petit bruit caractéristique.

 

4) Solutions

Si l'habitude est récente, il faut essayer de la faire passer en modifiant le mode de vie du cheval pour lui "changer les idées". Des jouets dans son box, des sorties plus fréquentes, des repas fractionnés dans la journée, du fourrage à volonté, sont autant de solutions qui peuvent l'aider. Si ça ne suffit pas, on peut lui faire porter un collier anti-tiqueur et badigeonner les surfaces où il s'appuie avec du produit répulsif. Changer radicalement son environnement ou lui offrir la compagnie d'un autre animal (une chèvre, un lapin...) peut aussi arranger la situation.

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