Le cheval sur l'oeil

Quand un cheval est sur l'oeil, il a peur de tout, il est sans cesse aux aguets, inquiet et l'esprit en alerte. Un tel cheval est évidemment désagrable à monter car il représente un danger pour le cavalier et lui même.

Non seulement, un cheval sur l'oeil a peut de tout ce qui effraie habituellement les chevaux (un bruit insolite, de l'eau...) mais, en plus, il craint tout ce qui bouge autour de lui. Un chien dans la cour du club le fait sursauter, un oiseau qui s'envole, une feuille qui voltige ou un papieremporté par le vent ... et le voilà qui pile ou fait un écart.

Presque tous les jeunes chevaux sont ainsi. Pour eux, c'est normal; ils découvrent leur environnement et, comme ils n'ont encore rien vu et n'ont aucune expérience, ils se méfient de tout jusqu'à ce qu'ils apprennent à reconnaître un bruit, une odeur, un animal, etc.

En extérieur, un cheval sur l'oeil représente un danger pour un cavalier, même expérimenté :

Au départ, quand ils font un écart, les chevaux obéissent simplement à leur instinct de survie : ils fuient le danger potentiel car ils ont peu de moyens naturels pour y faire face (leur unique salut est la fuite). Le cheval est normalement peureux jusqu'à l'âge de quatre ou cinq ans, ce qui correspond à son âge de raison en quelque sorte.

Mais il arrive parfois qu'un cheval reste sur l'oeil au-delà de cet âge. Dans ce cas, cela devient problèmatique pour son cavalier car il peut mettre le couple en danger en fuyant alors que le terrain est accidenté, la route proche ou le cavalier débutant ...

Comment y remédier ?

Le jeune cheval doit sortir le plus possible, et "voir du pays", de préférence en campagne accompagné d'un cheval calme et âgé. C'est en étant confronté régulièrement à tous les éléments inconnus et inquiétant que le cheval apprendra à ne plus avoir peut et à reconnaître ce qui est inoffensif et dangereux.
Beaucoup de chevaux font un écart en direction de la route pour éviter un papier rouge. Pas logique ! Il faut donc qu'il apprenne le bon sens. Evite à tout prix la méthode forte, qui risque d'entraîner écarts, dérobades ou fuites en avant.
Il faut familiariser le cheval avec son entourage en le rassurant. Pour cela, le mieu c'est encore de le parler, de le caresser. Au besoin, fais-lui approcher ce qui l'effraie, tenu en main par toi et à pied.
Et surtout, ne le punis pas s'il arrête ou fait un écart : une correction douloureuse ne ferait que lui confirmer qu'il avait raison d'avoir peur.
Encore un conseil : une équitation "douce" et une embouchure bien adaptée favorisent la mise en confiance.

C'est en sortant beaucoup, en étant confronté à des situations différentes que le cheval acquiert de l'expérience et oublie ses craintes ancestrales, comme la proximité d'un chien :

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